[article initialement rédigé pour un site web]
Mardi 10 octobre 2017, France-Biélorussie au Stade de France. 33e minute : Olivier Giroud, lancé par Griezmann, marque le second but des Bleus. Il célèbre à genoux, les index pointés vers le ciel. Après que ses coéquipiers l’ont félicité, il reste longuement immobile debout, regardant et désignant le Ciel, en action de grâce.
Avec ce but décisif pour la qualification à la Coupe du Monde, Olivier Giroud devient le seul meilleur buteur français en activité. Avec 28 buts, il est déjà le 7e meilleur buteur Bleu de tous les temps, à seulement 3 buts de Zidane ou 2 de Jean-Pierre Papin.
Une victoire pour la France, un record personnel
« Ce soir c’est ton soir Olivier Giroud » lui lance le jour du match le pasteur Joël Thibault, aumônier chrétien auprès des sportifs, via Twitter. Peu titularisé en club, Giroud était remplaçant trois jours plus tôt face à la Bulgarie, mais l’animation offensive sans lui n’avait pas fonctionné. Il retrouvait face à la Biélorussie la pointe de l’attaque. Pour le dernier match des qualifications, une victoire était obligatoire.
Avec 13 sélections et 1637 minutes de jeu de moins (soit plus de 18 matchs complets), il dépasse comme buteur Karim Benzema, l’attaquant du Real Madrid, son concurrent au poste d’avant-centre de l’Equipe de France. Benzema ne joue plus en Bleu depuis le chantage contre son coéquipier Valbuena. Mais parce qu’il l’a remplacé en attaque, Giroud est devenu le bouc-émissaire des pro-Benzema. L’opposition Benzema-Giroud qu’ils entretiennent dépasse le football, comme si deux France se faisaient face. En préparation de l’Euro 2016, ils le prennent à partie aux entraînements. Ils le sifflent, prient pour qu’il se blesse. Ses détracteurs contestent systématiquement sa place en Bleu. Il répond en marquant 17 buts en 17 titularisations, efficacité affolante que seul Just Fontaine avait eue. Mais Giroud ne parle jamais en mal de ses coéquipiers. Il ne parle pas de Benzema qu’il vient de surpasser. Il parle du Ciel.
L’aide de la Providence
Ce but, il est allé le chercher, comme le reflétait son engagement sur une tête puissante à la 20e qui a touché la barre transversale. Pour ce but, Olivier Giroud a remercié le Ciel. Il l’a répété plusieurs fois.
« Ce ballon avec ce contrôle un petit peu long, ce ballon doublement contré, je ne sais pas trop comment il rentre, mais je pense que c’est un signe du Ciel », explique-t-il sur Canal plus Sport aux consultants sportifs du Late Football Club.
« J’ai aussi envie de dire que je suis reconnaissant de la chance que j’ai d’avoir pu aider l’équipe ce soir et je remercie le Ciel parce que je suis quelqu’un de très croyant, et ce soir, je pense que j’ai eu un petit coup de pouce du destin » confie-t-il ensuite aux micros des journalistes.
Quand l’Esprit Saint inspire sur le terrain
Il arrive qu’un joueur perçoive l’œuvre de la grâce divine dans une action de match, à l’instar de ce but de Giroud.
En septembre, le joueur nantais Alcibiade réalise un sauvetage miraculeux, d’une tête sur la ligne, qui permet à son club de remporter une victoire extrêmement précieuse. « J’ai eu une intuition » dit-il. Ce joueur est fervent chrétien, et ses coéquipiers ne le comprenaient pas. Ils y ont lu un signe, ce qui les fait désormais prendre au sérieux sa foi.
Jésus ? « Aujourd’hui, je sens que mon rôle est d’en parler au maximum. »
Olivier Giroud vit un parcours de foi qui depuis quelques années l’a rapproché de la religion de son enfance. Peut-être justement cette haine injuste le ciblant, qui le remettait en cause au-delà du foot, y a-t-elle contribué ?
Pour l’Euro 2016, dans une vidéo de la Fédération Française de Football, il choisit de parler des moments qu’il passe avec Jésus.
Ses témoignages de foi se sont dès lors multipliés. Après son triplé face au Paraguay en juin, interviewé par Le Figaro, il tourne l’entretien autour de Dieu : « Si vous pouviez remercier une personne pour votre parcours de footballeur professionnel, quelle serait-elle ?» « Jésus-Christ ». Et de conclure, comme pour annoncer que ce n’était que le début : « Aujourd’hui, je sens que mon rôle est d’en parler au maximum. » Quelques jours plus tard, il marque un but sublime face à la Suède et remercie le Ciel. Ces célébrations qu’il fait, même si les cameramen n’en ont pas conscience, sont des gestes de foi.
Il va parfois plus loin. Le 31 mai, en gagnant la Coupe d’Angleterre avec Arsenal, il porte inscrit sur son T-Shirt « Je suis le chemin, la Vérité, la Vie - Jésus » (coïncidence, c’est le premier jour du Ramadan), dans un geste osé que l’on croyait réservé aux Brésiliens. Il commence à être explicite aussi en France. Quitte à essuyer les moqueries quand il remercie Dieu après un match, des rires de SFR Sport aux railleries (« bondieuserie ») de 20minutes.
Qu’est-ce qui se cache derrière le mental de Giroud, que l’on dit d’acier face à la remise en cause permanente ? Le jour du match, l’Equipe publiait une caricature féroce où la constance en Bleu de Giroud, si critiqué, était attribuée à des pratiques vaudous sur ses concurrents. Or sa réussite a très probablement une origine pour partie surnaturelle, mais pas de malédictions : seule la Grâce de Dieu qui protège ses enfants et les aide à se dépasser. Des footballeurs veulent se servir de leur notoriété pour parler de Dieu. Dieu se sert alors des footballeurs pour Se faire connaître.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à commenter les articles!